Hébergeur 31: Les Ruines du Fort Portugais
Entre des ruines qui trempent leurs pieds dans la mer depuis longtemps, les chèvres et les enfants pécheurs se battent pour ce territoire éclairés tantôt par le soleil, tantôt par des milliers d'étoiles.
Peu importe s'il s'agit de leur vrai nom ou pas, en deux jours ils sont devenus des vrais amis.
Voiture 78: Le Bus de l'Autre Hôtel.
Comme dans tous les hôtels a Dubai, il n'y avait plus de place.
Hébergeur 33: Le Seul Hôtel
Ce n'était absolument pas bon marché, mais au moins nous avions un sèche linge dans la chambre!
Voiture 79: Le Nostalgique de l'Iran
Just, jump in! Mais pas moyen de se débarrasser de l'incruste...
Abu Dhabi? S'il s'agit de la capital et que la plage est belle, alors dac!
Voiture 81: Le Transporteur Indien
Même la nuit il n'y a pas moyen d'attendre ici? En plus, toujours une incruste!
Hébergeur 29: L'Abu Dhabi Plage
Finalement une maison avec jardin, barbec, au bord de l'eau et avec une plage de sable blanc!
Dans notre tente on aurait probablement eu plus de place mais moins de découverte...
Hébergeur 36: La Première Arnaque Indienne
Leçon numéro 1, ne jamais faire confiance a un indien quand il s'agit d'argent
Hébergeur 37: La Guest House de Cool ou Israélien
On avait du thé sans lait, un snook et nous avons même fait connaissance avec une très chouette française. De quoi mettre en question Murphy! Bon, pas tant que cela vu qu'il s'agissait d'une Bretonne.
Leçon numéro 2, toujours multiplier par deux le temps de trajet prévu.
Hébergeur 39: L'Isolhôtel
Et la découverte des biscuits aux noix de cajou. Vite vite, avant que le rat ne se pointe!
Hébergeur 40: Le Train Agra-Varanasi
Cool, nous avons deux fois plus de temps pour prendre des photos!
Hébergeur 41: La Guest Vue Sacrée
On mange sur la scène, nous! Mais pour être une vraie star il faut avoir deux doubles 6 d'affiliés et a la fin du match.
Il faut vite fait que ce train arrive sinon le mec a cote va exploser de tant manger!
Hébergeur 37: Biplob
Finalement trouve le premier bout du quotidien indien! Très précieux!!
Et pour ceux qui sont courageusement arrives a la fin de cet article, nous vous souhaitons que ce Noel soit un moment de paix pour vous tous... reposez vous bien, car en arrivant on va tout chambouler!!!!
FELIZ NATAL TAMBEM PARA TODOS DO BRASIL QUE ESTAO PRESENTES BEM NO FUNDO DO MEU CORACAO! Embora eu nao esteja por ai para distribuir abracos, estou compartilhando com voces toda a energia positiva que encontro por aqui!
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En arrivant a l'aéroport de Dubai, encore stressés sans savoir si la photocopie que je tenais en main ferait ou non office de visa, nous nous demandions ce que le séjour le plus imprévu de notre voyage nous réserverait. Des bâtiments de malade, des mecs tout en blanc avec des essuies de vaisselle sur la tête et des grandes lunettes de soleil... je comblais mon manque d'idées en essayant de mettre en image celles de Sylvain. Elles n'étaient d'ailleurs pas si fausses... sauf qu'aucun de nous ne pouvait s'imaginer le brossage culturel qui règne a Dubai. A chaque metre nous entendions une nouvelle langue, parlée par des lèvres tantôt charnues, tantôt fines, gesticulée par des mains et des bras de différentes couleurs, accentuée par des yeux parfois brides, parfois bien ronds. Le monde entier se retrouve a Dubai pour gagner de l'argent, saisir des occasions, marchander, arnaquer... et après ils se retrouvent entre compatriotes dans le resto du coin pour parler affaires de la journée et souvenirs du pays. Sans pouvoir trancher entre Belgique et Brésil, nous avons opté pour le somalien du coin.
Mais Dubai est avant tout connue par ses réalisations architecturales! Alors, Sylvain devait sortir son appareil photo et mitrailler tous ces hôtels et immeubles commerciaux. Et nous devions réussir a nous infiltrer dans ces lieux de luxe avec nos frocs bien sales et nos t-shirts chiffonnés... en payant cher les bières qui, au moins, étaient dégustées dans des magnifiques décors. Malheureusement, le terme décor devait trop souvent être pris a son sens le plus artificiel... c'était du toc. L'ancienne Dubai, le peuple du désert, les chameaux; tout était mis en scène comme a Disney pour qu'on trouve intéressant et beau des risibles bâtiments en contre-plaqué sans un véritable fondement historique.
Au bout de 3 jours, nous avions fait le tour des magasins, des restaurants et des bâtiments, il ne nous restait donc que la plage. Allons camper au pied du Burj al-Arab hotel! Facile, puisqu'on connaît même le numéro du bus a prendre. Oui, cela sans compter sur l'aide d'un membre d'HC qui nous conseille de le faire après l'hôtel. A l'aise, on y va! Mais, en passant l'hôtel, le bus tourne, s'éloigne de la plage, continue, continue... puis s'arrête au terminus. Ah... pas de plage dans le coin... au bord de la mère il y a une raffinerie, puis le port, puis 50km de zone de libre échange. Il est 23h et il n'y a plus de bus. Quelle galère! Alors Sylvain sort courageusement son pouce de sa poche et dit, on va faire du stop jusqu'à la fin de la zone de libre échange! Sans y croire, j'attends... au bout de 30 minutes une caisse!!! Des indiens qui nous disent de monter! "Nous allons a Abu Dhabi". Ah ouais? Et c'est loin? C'est grand? "C'est la capital des EAU qui se retrouve a 200km". Euh... et il y a une plage là-bas? Alors, ok!
En arrivant sur la magnifique plage, plusieurs campeurs de tous les pays s'amusaient entre beach volley, barbec et musique autour du feu jusqu'aux petites heures. Notre décision était prise, demain, journée glande! Cela ne pouvait pas mieux tomber car il s'agissait de la fête nationale aux EAU! Nous avons donc dégusté notre barbec aux sons de milliers de voitures qui cramaient leurs pneus en signe de contentement envers leur nation. A se demander d'où tous ces locaux sortaient, car pendant les 3 précédants jours nous n'avions vu pratiquement que des étrangers. D'ailleurs au troisième soir a Abu Dhabi, nous avons interrompu notre recherche de logement (il nous faillait une douche) pour manger dans un resto philippin. Alors, a notre plus grande surprise, ils nous proposent d'aller dormir chez eux!! Invitation qui nous a fait bien plaisir au départ et beaucoup rire par la suite car nous étions 8 dans un micro appartement. Le lendemain on commençait a tourner en rond, en sachant que le bateau stop ne marcherait pas car nous n'avions pas l'autorisation pour rentrer dans le port... et c'est grâce a un petit repas sympa offert par le patron d'un resto (nous sommes des voyageurs disait-il), local cette fois-ci, que nous avons décidé du coup de théâtre. Le lendemain a la même heure, nous étions a Delhi.
E foram duas Turquia que vimos. A primeira, Istambul, onde sublimes mesquitas sobrevivem graças aos milhares de turistas ocidentais que ditam o clima na parte antiga da cidade enquanto em Taksim jovens turcas dançam com suas mini-saias em boates onde a tecno ainda está nos seus primórdios. Por ali, a beleza parecia se corromper perante a grana, e constatávamos que o efémero tomava conta de Bizancio, Constantinopla e Istambul. E como nos romances, foi passando o Bosforo que a grande mudança ocorreu. Dali pra frente os encontros se mutiplicaram e os sorrisos desinteressados nos mostravam que eles tambem amam encontrar novas pessoas e bater um bom papo. Sobre religião, sempre! E a cada quilometro percorrido falávamos menos de agnosticismo e rolávamos no nosso catolicismo de infância. Não apenas pois não queríamos chocar, mas sobretudo que sem uma verdadeira língua franca não podíamos entrar em grandes debates. Mas isso não nos impediu de viver momentos fortes. Como esse telefonema que veio dizer ao motorista do caminhão no qual atávamos que o seu pai vinha de falecer. Ou esse outro caminhão que depois de tantos anos de serviço morreu no cume de uma montanha, virando nossa casa por uma noite. E nisso tudo, sempre a mesma pergunta, por quanto tempo essa Turquia sobrevivera?
Depois da agua, seria uma montanha que marcaria uma outra grande mudança com a entrada na Republica Islâmica do Irã. Como não ter medo entrando num pais do qual se escuta tanto mal? Como não se encantar perante a delicadeza desse povo? Com certeza, o Irã foi o pais que mais nos intrigou, tocou e marcou. O contato com as pessoas não poderia ser mais fácil. Nos sentávamos na primeira praça publica que encontrávamos e era só esperar. Em menos de 5 minutos alguém vinha falar conosco. Por grana? Não, simplesmente pois estavam felizes em nos ver por la. E quando alguém que falava inglês aparecia, éramos irremediavelmente convidados para jantar e dormir na casa dele. Graças a hospitalidade e extrema gentileza desse povo, que tanto contrasta com as medidas extremas do governo, nos divertimos num casamento, arriscamos a pena capital ao beber uma garrafa de uisque e nos deliciamos com uma cozinha perfeitamente equilibrada. Ficamos por la mais tempo do que prevíamos e menos do que devíamos... mas o visto só dura um mês e depois dos problemas com o do Paquistão, era tempo de voarmos para os Emirados Arabes.
Assim chegamos a capital mundial do comercio, Dubai. Impressionados por esses improváveis imóveis, percorríamos as ruas vendo pessoas de todos os países, falando como numa Torre de Babel, comprando e vendendo, SEMPRE! Comemos num restaurante somaliano, dormimos num minúsculo apartamento com uma família de 6 filipinos e viajamos de carona com indianos em direcao de Abu Dhabi por onde se festejava a festa nacional. Sem fogos de articio a admiracao ia para os carroes que queimavam seus pneus pelas ruas da cidade e sobretudo, na rua da pria onde acampavamos. Linda praia, linda cidade, tudo limpo... puro mesmo! E foi ela a ultima a nos ver antes da India... um outro extremo!
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Mais les questions restent. Avant hier, lors de notre première véritable promenade a Delhi, nous avons commencé à discuter avec un vieux monsieur (Parmahand) qui était assis au pas d'une porte. Après quelques minutes d'une discussion riche en sourires, il nous invite chez lui ou nous devions boire du thé. Sur le chemin il nous montre le noeud sur ses cheveux pour prouver qu'il est hindou. En arrivant, cette micro pièce avec une petite mezzanine de laquelle une petite souris descendait pour gratter des miettes dans la cuisine ou il vit avec sa femme et deux enfants (23 et 20 ans) nous a enchanté tout en créant un noeud dans nos coeurs. Son hospitalité était sincère et il nous proposait même de venir prendre le petit dej le lendemain à sa maison. Invitation qui nous a embarrassés, vu les conditions dans lesquelles la famille vivait. Par conséquent, le fait qu'il nous propose d'acheter des vieilles cartes postales ne nous a point étonné et nous a même arrangé ... Cela nous permettait de lui laisser la monnaie pour qu'il puisse faire des courses pour le lendemain.
Après un réveil difficile, nous nous pointions là-bas a 10h pétantes (eh oui, on n'a pas changé) pour ce fameux petit dej. La maison dormait encore, mais Parmahand était déjà parti. En profitant de cette absence et à la demande de la mère, l'enfant le plus âge (Arun) nous a prié de ne plus donner de l'argent a son père. Selon lui, son père était alcoolique et les 100 Rps que nous lui avions donné la veille lui ont servi à acheter à boire et son état d'ébriété lui a fait se battre (Parmahand est un ancien champion de lutte) dans les rues et maltraiter la mère et le fils le plus jeune pendant l'absence d'Arun. Après nos sincères excuses pour l'argent de la veille ils ont dit sincèrement que nous étions leurs invités et qu'aucun argent n'était nécessaire. Les ventres heureux, nous sommes partis avec Parmahand pour visiter les temples de la ville. Entre hindouisme et bouddhisme les émerveillements face aux temples se multipliaient. Les premiers me faisant penser aux "entités" caractéristiques des cérémonies de candomble au Brésil, les deuxièmes en me rappelant le zen vietnamien.
Plus la fin de la visite était proche et plus nous nous demandions comment allions-nous faire quand il nous demanderait de l'argent. Heureusement, en passant devant un marchand de chaussures il nous demande de lui acheter une paire. Voila un cadeau de remerciement parfait! Grâce à cette père de chaussures nous avons pu tenir bon face a ses multiples supplications sans culpabiliser. Et il n'a pas été le seul. Beaucoup d'indiens sont à la recherche des dollars ou euros qui dépassent des poches des occidentaux. Comment décider quoi faire? Parfois je pense aux incitants et la théorie économique me pousse à refuser catégoriquement; parfois le coeur flanche et je me mets à jouer avec les enfants; ou alors la différence entre le gras qui dépasse de mon ventre et la maigreur de leurs mains me fait dire que je ne peux pas rien donner... on se laisse aller, sans règle... puisqu'il n'y a pas de bien ou pas bien, juste des moments.
Eduardo - Salut, on aimerait prendre un avion vers l'Inde.
Vendeuse - Bien sur monsieur! Vers ou en Inde voulez-vous voler?
Eduardo (en regardant Sylvain qui rigole) - Euh... peu importe... en Inde
Vendeuse - Oui, mais vous voulez aller vers quelle ville indienne? Delhi, Bombay...?
Eduardo - Delhi, Bombay ou n'importe quelle autre ville indienne ça me va.
Vendeuse - Bon, ok, je regarde pour Delhi et Bombai. Et quand voulez-vous partir?
Eduardo - Euh... je ne sais pas...
Vendeuse - Je dois savoir pour chercher un vol!
Eduardo - Aussi tôt que possible alors.
Vendeuse - Le 6/12 ça vous va?
Eduardo - Nous sommes quel jour en fait?
Vendeuse (de plus en plus intriguée) - Le 3/12.
Eduardo - Alors ce serait mieux le 5.
Vendeuse - Ok... j'ai un vol vers Delhi a 1700 Dhs le 6/12
Eduardo - On m'avait parle d'un vol a 700 Dhs...
Vendeuse - Ah, vous voulez voler avec Air India? Ok! Je vérifie pour le 5... rien, le 6... rien, j'ai deux places le 7/12 a 04:00, ça vous va?
Eduardo - Oui... et le 4?
Vendeuse - Ce soir?
Eduardo - Pourquoi pas?
Vendeuse - Ok... oui j'ai deux places...
Eduardo - Cool! Je les prends!
Vendeuse - Pas possible, l'agence ferme dans 25 min et je n'aurai pas le temps d'émettre le ticket.
Eduardo - Et si vous le réservez et que je le paye a l'aéroport?
Vendeuse - Vous êtes sérieux? Vous voulez partir dans 8 heures?
Eduardo - Pourquoi pas?
Vendeuse - Oui, ça marche... vous êtes complètement fous vous savez! J'aime les gens comme cela!!
Eduardo - Ah, vous trouvez cela fou!? Alors je vous explique notre voyage....
Sur ce, nous sommes partis et déjà arrivés a New Delhi! Pas de bateau stop malheureusement, car l'accès au port nous a été refuse... et comme on n'avait pas d'exemplaire du badge magique, Sylvain ne pouvait même pas se servir de ces talents avec Photoshop!
Et le premier voyage s'est fini avec un excellent resto français a Abu Dhabi, Le Beaujolais! Les bides remplis nous sommes donc partis vers la deuxième aventure, l'INDE. Celle la a commencé avec un resto on ne peu plus crado... avec tout qui pique jusque dans nos bides... de quoi transpirer de joie pour la première fois en Inde!
Et pour citer Den et Seb:
"En cas de manque affectifs ou demandes de renseignemnts complementaires; qqn a qui parler" (no indiens):
Eduardo: +91 9899591679
Sylvain: +91 9999045957
Alors imaginez qu'en Belgique dans les bus, trains et autres transports en commun il y ait une partie strictement réservée aux flamands, tandis que dans les autres parties tout le monde peut y aller (flamands y compris). Et en ce qui concerne les taxis, pensez a l'existence de certaines agences qui n'acceptent que des flamands dans leur voitures. Puis, que lors des fêtes, flamands et wallons soient dans deux salles séparées, mais que les premiers puissent voir ce qu'il se passe chez les deuxièmes via des caméras de surveillance. Enfin, que seuls les flamands puissent chanter ou danser dans les rues. Pour obtenir ce qu'il se passe en Iran, il suffit de remplacer flamand par femme et wallon par homme... Bouleversant, non? Nous ne voulons absolument pas faire une analyse simpliste des mesures sexistes du gouvernement iranien. Cependant, même si les femmes sont obligées de porter le voile dans les rues, il nous semble bien plus simpliste de dire que seule cette mesure condamne les femmes à une position de soumission dans leur société. Nous préférons penser qu'ils ont choisit de traiter différemment deux êtres différents... ce qui enfin de compte ne manque pas de sens. Notez enfin, qu'en cas de divorce, c'est l'homme qui a la garde des enfants, contrairement a la coutume occidentale.
Les sujets phares ayant été clôturés, nous pouvons enfin aborder le sujet qui nous a le plus marqué: la profonde hospitalité et serviabilité qui habite le peuple iranien. D'ailleurs, si cela n'était pas le cas, nous ne serions probablement pas en train de vous écrire des EAU. Même sans comprendre ce que notre pouce levé voulait dire, les iraniens ne nous ont jamais fait attendre plus que 10 minutes avant de nous prendre en stop. Parfois, on nous le proposait alors que nous marchions vers un endroit ou le stop serait plus propice! Nous avons donc parcourut ces 3000km dans un temps record, le séjour en Iran ayant été rallongé uniquement par des problèmes administratifs causés par les ambassades d'autres pays. Et comment compter combien de thés on nous a offert dans les rues? En connaissant a peine 3 mots en anglais ils se réjouissaient de constater que nous buvions le thé avec le sucre à l'iranienne (on met en bouche le morceau de sucre qui se dissous au fur et à mesure qu'on boit le thé)! Puis, un aurevoir et on devait déjà penser à comment refuser la prochaine proposition, faute de quoi nous allions passer nos vies a boire du thé. Et, des que nous avions besoin de quelque chose, ils étaient toujours la, nombreux à nous aider a trouver un restaurant qui nous plaît, un hôtel pas cher, les douches publiques ou l'ambassade en question. Plusieurs coups de fil alors qu'ils étaient en train de travailler, des grands détours alors qu'ils allaient quelque part... et cela sans absolument aucun intérêt. Mes profs d'économie me traiteraient probablement de naïf, mais après un mois surplace, il y a une bonne partie de leurs théories qui me semblent juste bonnes pour la casse...
Pour le logement, c'était simple. Il suffisait de se pointer avec nos sacs a dos sur une place mouvementée et d'attendre. Irrémédiablement, quelqu'un nous abordait dans les 10 minutes et 1 personne sur 3 finissait par nous proposer d'aller chez elle. Dehbary, Mohammad, Honnie, Hannif, Hossen, Ahmad... trop de noms pour une liste complète... trop d'attentions. Ils restaient toujours éveillés jusqu'au moment ou on décidait de dormir, se forçaient à avoir autant d'appétit que les lions que nous étions, simplement pour qu'on ne se sente pas mal à l'aise, nous proposaient les meilleures places... et surtout partageaient sans crainte leurs vies, leurs familles. Comme si fiers de nous, ils nous présentaient à leurs parents, nous faisaient parler a leur copines au GSM, nous montraient à tous leurs potes.
Fiers de quoi? D'avoir un hôte? D'avoir un contact avec l'occident? J'avoue, aucune explication ne me convainc plus que le simple altruisme. Le même qui les a poussé à nous inviter a ce mariage qui était plus troublant que magnifique. Séparés des femmes, tous les hommes ont attendu assis l'arrivée du mariée, qui n'est resté dans la salle que le temps qu'on lui jette quelques billets dessus... la mariée étant restée avec les femmes... puis un simple repas a base de riz, pendant lequel tout le monde buvait du Pepsi, le tout très expédié. Ensuite, un dangereux cortège de voitures pendant lequel l'adrénaline remplaçait le manque d'alcool dans nos sangs. Et enfin la fête mixte! Tout en sachant que cela était illégal, nous avons joyeusement dansé avec des femmes qui ne portaient pas le voile en pouvant enfin apprécier la beauté des iraniennes! Après une petite heure dansante, le gâteau et la fin du mariage à minuit pétante!
Bien entendu, nous sommes des touristes malgré nous. Alors nous avons visité quelques beaux endroits du pays (en ayant malheureusement négligé Shiraz et Isfahan). Le premier a été Tochal, montagne aux pieds de laquelle se trouve Tehran. Au programme longue rando sur poudreuse culminant à 3730m tout cela avec les pieds gelés, les ventres vides car il était impossible de trouver du bois et faire cuire les coeurs de boeuf que nous avions acheté et en devant attendre un Bobak toujours souriant mais très peu motive. Pour la vue.... il suffit de regarder à coté! Le deuxième, à l'autre extrême, a été Yazd, ville historique en plein milieu du désert. Là, les systèmes de refroidissement des maisons (dont le fonctionnement nous échappe toujours) ressortent de la masse de maisons couleur sable et au toit plat qui ne laissent que peu de place pour les ruelles par lesquelles nous marchions. Le troisième, l'île d'Hormoz et son fort portugais qui a fait rougir nos vêtements...
Les moments de peur, les incertitudes, les stress que l'Iran a généré en nous ne sont plus présents, cependant grâce a la générosité et aimabilité du peuple iranien, ces instants ont mûrit plutôt que pourrit en nous... l'Iran nous a fait vivre... car vivre c'est changer, évoluer se laisser bouleverser puis remettre tout en place... d'autres places mais tout de même en place.