

Les sujets phares ayant été clôturés, nous pouvons enfin aborder le sujet qui nous a le plus marqué: la profonde hospitalité et serviabilité qui habite le peuple iranien. D'ailleurs, si cela n'était pas le cas, nous ne serions probablement pas en train de vous écrire des EAU. Même sans comprendre ce que notre pouce levé voulait dire, les iraniens ne nous ont jamais fait attendre plus que 10 minutes avant de nous prendre en stop.
Pour le logement, c'était simple. Il suffisait de se pointer avec nos sacs a dos sur une place mouvementée et d'attendre. Irrémédiablement, quelqu'un nous abordait dans les 10 minutes et 1 personne sur 3 finissait par nous proposer d'aller chez elle. Dehbary, Mohammad, Honnie, Hannif, Hossen, Ahmad... trop de noms pour une liste complète... trop d'attentions. Ils restaient toujours éveillés jusqu'au moment ou on décidait de dormir, se forçaient à avoir autant d'appétit que les lions que nous étions, simplement pour qu'on ne se sente pas mal à l'aise, nous proposaient les meilleures places... et surtout partageaient sans crainte leurs vies, leurs familles. Comme si fiers de nous, ils nous présentaient à leurs parents, nous faisaient parler a leur copines au GSM, nous montraient à tous leurs potes.
Fiers de quoi? D'avoir un hôte? D'avoir un contact avec l'occident? J'avoue, aucune explication ne me convainc plus que le simple altruisme. Le même qui les a poussé à nous inviter a ce mariage qui était plus troublant que magnifique. Séparés des femmes, tous les hommes ont attendu assis l'arrivée du mariée, qui n'est resté dans la salle que le temps qu'on lui jette quelques billets dessus... la mariée étant restée avec les femmes... puis un simple repas a base de riz, pendant lequel tout le monde buvait du Pepsi, le tout très expédié. Ensuite, un dangereux cortège de voitures pendant lequel l'adrénaline remplaçait le manque d'alcool dans nos sangs. Et enfin la fête mixte! Tout en sachant que cela était illégal, nous avons joyeusement dansé avec des femmes qui ne portaient pas le voile en pouvant enfin apprécier la beauté des iraniennes! Après une petite heure dansante, le gâteau et la fin du mariage à minuit pétante!
Bien entendu, nous sommes des touristes malgré nous. Alors nous avons visité quelques beaux endroits du pays (en ayant malheureusement négligé Shiraz et Isfahan). Le premier a été Tochal, montagne aux pieds de laquelle se trouve Tehran. Au programme longue rando sur poudreuse culminant à 3730m tout cela avec les pieds gelés, les ventres vides car il était impossible de trouver du bois et faire cuire les coeurs de boeuf que nous avions acheté et en devant attendre un Bobak toujours souriant mais très peu motive. Pour la vue.... il suffit de regarder à coté! Le deuxième, à l'autre extrême, a été Yazd, ville historique en plein milieu du désert. Là, les systèmes de refroidissement des maisons (dont le fonctionnement nous échappe toujours) ressortent de la masse de maisons couleur sable et au toit plat qui ne laissent que peu de place pour les ruelles par lesquelles nous marchions. Le troisième, l'île d'Hormoz et son fort portugais qui a fait rougir nos vêtements...
Les moments de peur, les incertitudes, les stress que l'Iran a généré en nous ne sont plus présents, cependant grâce a la générosité et aimabilité du peuple iranien, ces instants ont mûrit plutôt que pourrit en nous... l'Iran nous a fait vivre... car vivre c'est changer, évoluer se laisser bouleverser puis remettre tout en place... d'autres places mais tout de même en place.
En tout cas demain 4 décembre je crois que nos 2 lascars auront quelques choses d'important à nous annoncer, mais pour l'instant encore un peu de patience. Bonne route.
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jorge fiel
http://oglobo.globo.com/educacao/mat/2006/12/21/287150487.asp
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